La restriction cognitive se caractérise par la présence de deux états qui couramment alternent dans le temps. Le premier est un état d’hypercontrôle, au cours duquel la personne inhibe ses sensations alimentaires et contrôle son comportement alimentaire. Le second est un état de perte de contrôle ou de désinhibition des sensations alimentaires, qui peut prendre la forme de grignotages, de compulsion sou de cries boulimiques.
La restriction cognitive décrit des mécanismes de pensée qui visent la perte de poids en établissant un contrôle strict sur l’alimentation allié à un ensemble de règles diététiques que la personne s’impose. Ce système de pensée et de croyances dysfonctionnelles quant à l’alimentation à son lien avec le poids permet de comprendre les dérèglements cognitifs qui favorisent et perpétuent les troubles alimentaires. Les individus cherchant à maigrir luttent contre des mécanismes de régulation biologique et physiologie. Ils s’imposent des limites rigides pour réguler leurs prises alimentaires, déterminées par des règles et croyances, qui prennent le pas sur la régulation physiologique normale. Le processus nommé « restriction cognitive », se caractérise par le fait que la faim et les ingestions alimentaires sont intellectuellement contrôlées et non plus instinctivement satisfaites, avec des états oscillant entre maîtrise et restrictions dans un premier temps, puis désinhibition et perte de contrôle dans un second temps, avec accès hyperphagiques, compulsif ou crise de boulimie. Les alternances de phases peuvent se poursuivre sur des années avec pour conséquence le plus souvent un poids dit en « yo-yo », un surpoids, voire une obésité.
